• Le fil rouge du destin (Pour Qualine)

     

    Bonsoir!!

    J'ecris cet article pour Qualine, elle saura pourquoi ^^ Elle m'a raconté un voyage dont un élément à l'interieur m'a drolement fait penser à cette légende chinoise ou japonaise :

    "Un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer et ce, indépendamment du temps, de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais..."

    Alors J'ai décidé de chercher les origines de cette légende...

    Le fil rouge du destin est une légende populaire d’Asie originaire de Chine. Ce fil relie deux être destinés à s’aimer, quelle que soit la distance ou même les différences de richesses qui les séparent. Bien que surtout présente en Chine et au Japon, cette légende est très populaire en Asie de l’est. Dans le folklore japonais, la légende du fil rouge est également très présente, en particulier dans les shojo mangas et films axés sur la romance. Là encore les croyances varient : pour certains les êtres destinés à s’aimer sont liés par le petit doigt alors que d’autres ne précisent pas par quelle partie du corps les amants sont liés. Comme pour la légende chinoise les êtres destinés à s’aimer sont liés dès la naissance cependant le vieillard est absent du mythe.
     
    La légende chinoise découle directement du conte d’origine intitulé « L’auberge des fiançailles ». Selon les croyances populaires on ne choisit pas son mari ou sa femme, tout est décidé dès la naissance. Nommée hong sheng xi zu [littéralement « pieds liés par une corde rouge »], cette légende raconte qu’un vieillard lie les époux grâce à un fil rouge invisible. On raconte qu’il fabrique des effigies en terre des futurs époux avant de les lier grâce à un fil rouge.
     
    On retrouve la première trace écrite de cette légende en Chine sous la dynastie Tang (618-907) dans le recueil de contes Xu You Guailu de Li Fuyan.
     
    Première version écrite de la légende, le conte de Li Fuyan (ou L’auberge des fiançailles): Un beau soir, un jeune voyageur nommé Wei Gu de passage dans la ville de Songchen descendit dans une auberge pour la nuit. Devant l’entrée et sous le clair de lune il y rencontra un vieillard.
    Le viellard sous la lune et Wei Gu
     
    Ce vieil homme était appuyé contre un sac en toile et consultait un livre étrange. Intrigué, Wei Gu l’interrogea, lui demandant ce qu’il y cherchait. Le vieillard lui répondit que ce livre contenait toutes les unions matrimoniales du monde. Il ajouta que le sac de toile contre lequel il était appuyé contenait des fils de soie rouge qui, une fois attachés aux pieds de deux personnes, les vouent à être époux, et ce quelle que soit la distance sociale ou géographique qui les sépare actuellement, même si leur familles sont ennemies jurées. Wei Gu lui demanda alors qui serait sa femme. Le vieillard lui répondit qu’il s’agissait de la petite fille de la marchande de légume. Pensant qu’il se moquait de lui, Wei Gu monta se coucher.
    Le lendemain, curieux, Wei Gu allât tout de même jeter un coup d’œil à l’étal de la vieille marchande de légumes. Il fût vexé de voir que la jeune fille était assez laide, il la poussa alors qu’elle passait à côté de lui avant de s’éclipser, énervé et honteux.
     
    Bien des années plus tard, il épousa une jolie jeune femme et, comme le veut la tradition, il ne découvrit son visage que le soir du mariage. Elle avait une mouche entre les deux sourcils, intrigué, Wei Gu lui demanda pourquoi. Elle lui répondit que lorsqu’elle était petite un voyou l’avait faite tomber sur le front et qu’elle en avait gardé une cicatrice. Wei Gu réalisa que c’était lui le voyou dont elle parlait et que le vieil homme avait raison. Il lui confessa son histoire, qui parvint jusqu’au préfet de Songchen. Celui-ci décida de renommer l’auberge « l’auberge des fiançailles » et le vieillard sous la lune fut rapidement connu de tous. Wei Gu et sa femme, comprenant que leur union était prédestinée, décidèrent de ne jamais se disputer.
     
    Cette histoire connait de nombreuses variantes, notamment à cause des différentes traductions. Le vieillard sous la lune est quant à lui considéré comme un dieu, son anniversaire est célébré le jour de la fête de la mi-automne (ou fête de la lune), le quinzième jour du huitième mois lunaire.
    Bien qu’il soit considéré comme une divinité, on ne peut généralement lui solliciter qu’une seule alliance. Les offrandes à lui apporter et remerciements en cas de réussite varient selon les lieux de culte. Afin d’expliquer les problèmes que peuvent rencontrer certains mariages, on raconte que le vieillard ne dispose que d’un espace limité pour faire sécher ses figurines et est donc contraint d’en laisser certaines sécher dehors. Il arrive alors que la pluie les fasse en partie fondre, ce qui diminue l’entente du couple.
     
    source: http://www.japan-touch.net/2013/04/culture-dasie-le-fil-rouge-du-destin.html#.UmAl77-6Ab0

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  • Psyché et Eros: le mythe

     

    Bonjour!

    J'étais en vacances à Paris cette semaine et je suis allée au louvre admirer ma statue préférée: psyché ramenée par le baiser de l'Amour d'Antonio Canova.

    J'ai envoyé la photo à une amie qui m'a dit qu'elle ne l'aimait pas car cela faisait trop désespéré... Et pourtant moi je ne vois que tendresse dans le regard d'Eros, un amour profond. Ç'en est suivi une discussion sur ma façon de voir l'amour... J'ai réalisé que j'aimais les histoires compliquées, celles où l'amour est profond mais impossible ou jalonné d'épreuves..

    Mes histoires préférées: la petite sirène, la belle et la bête, Psyché et Eros, amours entre vampire et humaine ou toute autres histoires comportant de l'amour entre deux êtres différents..

    Cela m'aide à comprendre mon propre fonctionnement. Bref aujourd'hui je vais parler du mythe d'Eros et Psyché.. C'est long hum. Une belle histoire d'amour mythique, réflexion sur l'âme (qui se dit "psyché" en grec), l'amour, la curiosité, les épreuves que les humains doivent affronter pour accéder à la divinité... et au bonheur d'aimer. 

     

     " Psyché est la fille d’un roi. Elle a deux sœurs. La particularité de ces trois femmes est qu’elles sont toutes d’une extrême beauté. Les sœurs de Psyché ne mettent donc pas longtemps avant de trouver un époux. Or la cadette désespère de ne pas avoir trouvé l’amour. Sa beauté est si déconcertante que les hommes viennent l’admirer, l’aduler mais aucun d’eux n’osent demander la merveilleuse demoiselle en mariage. Un jour Aphrodite, la déesse de la beauté se rend compte que sa popularité baisse, la référence même de la beauté n’est plus Aphrodite mais Psyché. Furieuse la déesse décida alors de s’en débarrasser. Elle appela alors son fils Eros, le dieu de l’amour et lui ordonna de la rendre amoureuse de l’être mortel le plus affreux qu’il soit. Mais alors qu’Eros prend son arc et ses flèches pour piquer Psyché, le dieu se blesse avec l’une d’elles et tombe instantanément amoureux de la belle.

    Pendant ce temps, Psyché pleurait sur son sort, aucun homme n’osait l’épouser. Inquiet, son père partit consulter un oracle. Là-bas la Pythie lui révéla qu’il devait emmener sa fille sur un rocher au sommet d’une colline où son futur époux, un monstrueux serpent géant, viendra la chercher. Attristé, le roi conduit tout de même sa fille sur la colline indiquée par la Pythie et abandonna sa fille. Psyché est apeurée, le jour de son union sera aussi celui de sa mort. Mais alors que le serpent s’approchait d’elle pour la dévorer, un vent doux, le Zéphyr emporta Psyché. Il la conduit dans un palais inconnu, d’une extrême beauté. Des servantes accoururent et prirent soin de la jeune femme. Le soir venu on la conduisit dans une merveilleuse suite où Psyché trouva le sommeil. Or pendant la nuit un être se faufila entre les draps. Paniquée Psyché tente de s’enfuir mais la voix de l’homme s’éleva et lui dit qu’elle n’avait pas de crainte à avoir, qu’il était son mari et qu’il prendra soin d’elle éternellement, à une seule condition, que Psyché ne cherche jamais à voir le visage de son mari. Mais la jeune mariée prit plaisir à cet amour masqué, sans se douter que l’homme qu’elle aimait n’est autre qu’Eros. Les deux êtres vécurent des jours heureux, toujours dans le secret. Mais un jour Psyché demanda à voir ses sœurs. Eros se méfiait car il savait que les sœurs de Psyché étaient des femmes malsaines, rempli de haine et de méchanceté. Pourtant il accepte, et tout comme Psyché, il envoya le vent Zephyr apporter les deux sœurs de sa femme. Psyché leur fit découvrir son univers, son palais et ses richesses. Mais les sœurs malfaisantes, tentèrent d’en savoir plus sur l’identité de son mari. Alors Psyché leur avoua qu’elle ne l’avait jamais vu, qu’il lui défendait de voir son visage. Mesquines, les sœurs semèrent le doute chez Psyché. Pour elles, si son mari ne veut absolument pas que sa femme le regarde c’est qu’il doit être un personnage monstrueux, qui n’attend qu’une chose, que Psyché tombe enceinte et la dévore. Elles conseillent alors à leur sœur de vérifier et leur donne un couteau ainsi qu’une lampe. Paniquée, Psyché se pose de plus en plus de question et décide d’en avoir le cœur net. Le soir elle attend que son mari s’endorme et allume la lampe. Là elle découvrit un être splendide, muni d’ailes éclatantes de beauté, un visage fin et délicat, une peau douce et veloutée. Jamais Psyché n’aura vu d’être aussi beau. Mais à force de le contempler elle ne remarque pas que la lampe coule et fait tomber une goutte d’huile sur l’épaule d’Eros. Réveillé en sursaut par la douleur, Eros voit sa femme, lampe et couteau à la main. Déçu par cette trahison il la quitte sur le champ, mais Psyché tente de s’accrocher à l’une de ses ailes qui cède. Etalée sur le sol, elle vient de perdre à tout jamais son amour. Dans un premier temps elle cherche à se suicider dans l’eau d’un fleuve. Mais celui-ci s’anima et d’une voix, encouragea Psyché à ne pas baisser les bras et rechercher son époux.

    Pendant ce temps, Aphrodite apprend toute l’histoire et voit son fils brulé. Elle rentre dans une rage folle contre Eros qui l’a trahi, mais surtout contre Psyché. Alors elle proposa une mission à tous les hommes mortels : celui qui parviendra à capturer Psyché et la ramener à Aphrodite aura le droit à sept baisers de miel. C’est donc sans trop tarder que Psyché se retrouve face à la déesse qui va lui infliger une lourde peine. Elle exige que sa bru trie une montagne de graines avant l’aube. Techniquement il faudrait des années avant d’arriver au bout de cette tache. Désespérée, Psyché commence déjà à baisser les bras. Mais à ce moment même, une fourmi qui passait par là, pris en pitié la jeune fille et ameuta une armée de fourmis qui en à peine une nuit, vinrent à bout de cette montagne de graines.

    Le lendemain matin, Aphrodite est stupéfaite devant le résultat mais n’abandonne pas si vite. Elle exige que la jeune femme aille chercher de la laine d’or sur les brebis situées dans le champ d’à côté. Or ces brebis sont assez spéciales, elles ne se laissent jamais approcher et leur morsure est mortelle. Psyché tente alors de sauter dans un torrent, mais un roseau lui indique la marche à suivre pour récupérer la laine. Tout les soirs, au coucher du soleil, les brebis viennent s’abreuver dans ce fleuve et laissent des fils d’or sur les buissons. Une fois parties, Psyché pourra recueillir aisément la laine accrochée sur les feuillages. C’est ainsi que la jeune femme réussit la seconde épreuve infligée par sa belle mère. Au sommet de la fureur, Aphrodite envoie sa victime dans le royaume des morts afin qu’elle aille chercher un pot de crème de beauté à Perséphone. Cette fois-ci Psyché ne sait plus quoi faire, elle sait pertinemment que toutes personnes qui tentent d’entrer dans le monde des morts n’en ressortent plus jamais. Alors elle grimpa en haut d’une tour afin de se donner la mort, mais cette tour commença à s’animer et lui conseilla de tenter sa mission. Il recommande également de prendre avec elle deux pièces d’or qu’elle donnera à Charon et deux galettes pour calmer le chien Cerbère. Et surtout, si un mort ou un noyé interpelle Psyché, surtout qu’elle ne se retourne pas et trace sa route. Enfin Psyché ne doit en aucun cas ouvrir le pot de crème donné par Perséphone. Sur ces précieux conseils Psyché se met en route et parvient sans mal à entrer dans le royaume des défunts grâce à ses deux pièces et ses deux galettes. Là-bas elle demande à la reine des morts son pot de crème de beauté, demandé par Aphrodite. Sans un mot Perséphone le lui tend et Psyché repart. Une fois hors des Enfers, Psyché est intriguée par ce pot de crème. Elle souhaite plus que tout retrouver son mari, et pour lui plaire une nouvelle fois, elle ouvre le pot sans prendre en compte le conseil de la tour. Et là de grandes volutes noires sortirent du pot et plongea Psyché dans un lourd et profond sommeil. Cette dernière mission n’était en réalité qu’une ruse d’Aphrodite. Alors qu’Eros passait dans les alentours il aperçut au sol, sa femme Psyché inanimée. Pris de chagrin il l’a prit dans ses bras et l’emporta devant Zeus le dieu suprême. Là, il l’implora de donner à Psyché, sa femme, le don de l’immortalité. Sceptique, Zeus hésite quelques temps mais il apprécie Eros et sait qu’il aura certainement besoin de lui un moment ou à un autre. Alors il accepte et redonne la vie à Psyché ainsi que l’immortalité.

    Peu de temps après les Dieux organisèrent un immense banquet en l’honneur du mariage d’Eros et Psyché. Parmi les invités, Aphrodite était présente revenant sur son jugement en estimant que si Psyché était une déesse maintenant, elle ne risquait plus de lui faire de l’ombre.

    Quelques mois plus tard les deux amoureux donnèrent naissance à une fille du nom de Volupté. "

    (source:http://mythe.canalblog.com/archives/2010/08/06/18754550.html)

    Bon ça finit bien quand même! Mythe typique avec amour jalonné d'épreuves, de morts et de renaissances et enfin la réussite. Ils n'ont pas besoin de voir pour aimer et être aimé, les sens du toucher et de l'ouïe suffisent avant que les soeurs jalouses ne sèment le doute dans l'esprit de Psyché et que la curiosité l'emporte. C'est un amour qui cultive la passion et le mystère, un amour fatal contre lequel parsonne ne peut s'opposer malgré les épreuves.

    Bref ce conte c'est L'amour (Éros) et l'âme (Psyché) réunis pour l'éternité.

     

     

    Psyché et Eros: le mythe


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