• "Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais allongée sur le sol devant la porte de ma maison. Mince j'étais tombé dans les vapes... Je me relevai doucement en essayant d'oublier ces paroles désagréables entendues à mon oreille et rentrai chez moi. Loïc m'accueillit d'un air un peu inquiet:

    _ Ah te voilà enfin!! Mais où étais-tu? Je commençais à m'inquiéter, il est 22h passées! J'ai essayé de t'appeler au moins dix fois mais tu n'as jamais répondu!

    Devant ce flot incessant de paroles, je restai bouche bée: ce n'étais donc pas quelques secondes qui s'étaient écoulées mais plus d'une heure! Je répondis de façon automatique:

    _ Désolée je suis sortie me balader et j'ai oublié de prendre mon portable...

    Je ne sais pas pourquoi je ne lui ai pas révélé mon évanouissement ni cette voix que j'avais entendue... Mais je dois bien l'admettre: il me dirait que j'ai halluciné et, protecteur comme il est, il serait bien capable de m'envoyer illico chez le docteur vérifier l'existence d'une possible tumeur au cerveau. Et l'idée ne me plaisait franchement pas.

    Sur ce, je l'embrassai, ce qui signifiait dans mon langage: fin de la conversation, et allai prendre ma douche. Je le retrouvai sur le lit en train de lire son roman policier. Plongé dans l'histoire, il ne fit même pas attention à mon arrivée dans la chambre. Je voulus l'embêter un peu puis me ravisai. Aprés tout, j'étais fatiguée à cause de la chaleur et n'avais qu'une hâte: celle de plonger dans les bras de Morphée. Le sommeil m'envahit assez rapidement malgré l'écho de la voix haineuse qui résonnait dans ma tête.

    Un bruit me réveilla en sursaut. Je m'assis dans le lit, jetai un coup d'oeil à mon compagnon mais celui-ci dormait à poings fermés:

    _ Ah celui-là, quand il dort même la fin du monde ne le réveillerait pas, pensai-je.

    Je perçus soudain une présence et lorsque je détournai mon regard vers la porte, je vis une ombre en sortir. Sur le coup, je pensai à un cambrioleur mais je n'entendais aucun bruit de pas, or le plancher est vieux et grince toujours beaucoup. J'avais surement dû apercevoir le reflet de quelque chose... Qu'est ce que ça pouvait être d'autre? un fantôme?

    Je me mis à rire nerveusement. Je n'avais jamais eu la faculté de voir les fantômes et franchement c'était trés bien comme ça. Un peu rassurée j'essayai de me rendormir, la tête à moitié enfoncée sous les draps . Je commençai à peine à somnoler quand une mélopée me parvint aux oreilles... D'abord je ne m'étonnai pas, cela me semblait presque naturel et familier... Cet air était si mélancolique. Si j'avais du décrire l'instrument j'aurai pensé à une flûte ou un choeur de flûtes et de clochettes au son cristallin...

    Tout de même intriguée par cette musique qui ne cessait pas et qui semblait tout droit sortie d'un rêve, je me levai, descendai les marches et ouvrit la porte de la maison. Personne dans le jardin. Le son semblait venir de l'autre côté de la maison. Mais qui pouvait jouer à 4h du matin?

    _ Ça a beau être splendide, ils se foutent du monde! Dis-je à voix haute

    Bien décidée à leur dire ce que j'en pensais, j'allais dans la cuisine, ouvrit la fenêtre et m'appretai à parler avec un jeune homme de dos quand je m'aperçus qu'il était seul, sans instrument ni poste radio. Il se contentait de regarder le ciel avec insistance.

    La musique s'était enfin arretée. Je dis au jeune homme:

    _ Vous aussi cela vous a réveillé?

    Il se retourna lentement avec une expression à glacer le sang. Je pouvais sentir son aura pleine de rage et de rancune qui pulsait tout autour de lui. Il s'approchait et j'étais tétanisée. Pourtant malgré ma terreur, je ne pus m'empecher de remarquer ses yeux d'un vert émeraude magnifique. Quelle pensée incongrue à ce moment!

    _ Je ne pensais pas que je t'attraperai si facilement, murmura t-il d'une voix pensive.

    _ Qui êtes-vous? Quel est votre problème? attaquai-je

    Avec un sourire narquois, ile me répondit:

    _ Mon problème? C'est toi et cela depuis des siècles! Aprés ce que tu m'as fait, j'ai erré dans le néant jusqu'à ce que je sois assez fort pour revenir me venger. Lors de ta dernière réincarnation, j'ai bien faillit t'avoir... Seulement tes gardiens sont trop nombreux et m'ont empeché de te faire du mal. J'ai donc mis au point un stratagème: si je ne pouvais venir à toi, ce serait toi qui viendrais à moi, de ton plein gré. Tes gardiens ne peuvent agir contre ta volonté. La loi du libre-arbitre!

    La première chose qui me passa par la tête fut que son degré de folie devait dépasser ce que connaissait les psychiatres... Néanmoins je pris garde de ne pas le couper... Quand il eut finit son monologue, je rétorquai:

    _ Vous insinuez que je suis dans votre monde? Je reconnais pourtant bien ma maison, ma rue, le village. En revanche, je ne me souviens absolument pas de vous! Je pense qu'il y a méprise sur la personne...

    _ Tss, ça ne m'étonne pas, cette stupide loi de réincarnation fait tout oublier mais je pense que lorsque ta fin sera proche tu te rappelleras de ce que tu m'as fait...

    _ Si je vous ai fait du mal, pardonnez-moi mais je ne suis plus, aujourd'hui, celle que vous avez connue. Qu'êtes-vous? Un esprit? Pourquoi ne pas choisir de vous réincarner?

    _ Ma haine m'empêche d'accéder à ce droit... Je ne peux oublier ce jour d'automne où tu m'as trahi... Je ne le peux.

    Pendant une seconde, je jurerai avoir vu un éclat de tristesse immense traverser son regard mais la haine la remplaça presque immédiatement me laissant coîte. J'arrivais pourtant à articuler:

    _Si vous voulez on en parle demain, autour d'un bon café. Ecoutez, il est plus de 4h du matin. Demain je travaille alors j'ai besoin de dormir. Au revoir.

    Au moment où je refermai la fenêtre, il arriva à mes côtés en un éclair, m'attrappa fermement le bras et me souleva d'un coup en me "balançant" hors de ma maison, sur la route. Cela se passa si vite que je ne réagis pas tout de suite puis une peur panique s'empara de moi et je criai:

    _ Mais laissez-moi vous êtes fou!! Loïc, LOÏC!! A l'aide!

    L'homme me regardait mais ne bougeait pas. J'eus alors l'espoir de m'être fait entendre mais rien ni personne ne venait à mon secours.

    _ Je te l'ai dit, tu es dans mon monde. Personne ne peut t'entendre. C'est comme une autre dimension de ta réalité. Regarde!! Me dit-il en pointant son doigt vers le ciel.

    Surprise parce qu'il venait de dire, je suivis son doigt du regard. D'abord, la seule chose que je vis fut Orion, puis une autre constellation attira mon regard. On aurait dit une longue figure géométrique composée de cercles, de lignes et de points. Mais le plus étrange c'est qu'elle se déplaçait partout dans le ciel, disparaissant puis réapparaissant ailleurs en un clin d'oeil.

    Je commençais sérieusement à croire que je rêvais à moins que, perspective plus effrayante, cet homme disait vrai et j'étais prisonnière d'un monde chimérique....

     

    A SUIVRE....


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  • La vengeance d'une chimère Partie 1 (nouvelle)

     

    Voici une nouvelle que j'ai écrit il y a quelques années à partir de ce rêve-ci:

    " Dehors, le ciel est étoilé. Je suis avec un homme qui m'en veut mais je ne sais pas pourquoi. et il va se venger.. Je regarde l'astre Orion en face puis je vois un autre "astre" étrange (sorte de ronds, de lignes et de points reliés) qui bouge partout dans le ciel. Et au loin le bruit du vent ("ouuuuh"), un bruit effrayant qui se retrouve soudain sur moi avec un vent fort, cela fait comme des ondes concentriques devant moi... Je suis transportée dans les airs avec une force inouïe et il me secoue dans tous les sens, à me briser les os. J'ai trés peur au début puis peu à peu, je me détends et me dit d'avoir confiance... (Ces derniers temps il se passait en effet des choses bizarres: les gens mouraient ou ils avaient des marques ou alors des crops circle se dessinaient dans les champs). Du coup le vent perd sa force et je reviens au sol. Je le réveille en sursaut et j'appelle mon ami de l'époque. lL arrive, me tend une rose dont l'épine m'écorche la main gauche."

    Et voilà la nouvelle que ça m'a inspirée..... (bon je suis pas écrivain donc c'est pas de la grande littérature et c'est sorti d'un premier jet lol)

     

    " La chaleur était étouffante en ce mois de mars 2007. Quelque chose clochait! Il ne pouvait en être autrement... J'étais encore bien jeune pour me comparer aux mamies du voisinage mais, elles comme moi, n'avions jamais connu un début de printemps aussi torride. Je cherchais à trouver de l'air autour de moi afin d'offrir à mon corps un semblant de fraîcheur. La chaleur n'était vraiment pas mon amie, l'évanouissement en était bien souvent une des conséquences... En cela je ne vaux guère mieux que ces chères grand-mères.

    Incapable de supporter davantage ce soleil de plomb, j'ouvris le portail de mon jardin, remontai l'allée en remarquant au passage les tons ocres de cette herbe bien grasse seulement quelques jours auparavant. Je soupirai en franchissant la porte d'entrée: ah quel bonheur que cette maison si fraîche à l'intérieur...

    _ Je n'ai rien de mieux à faire que lire, me dis-je en souriant.                                                        Ayant pris soin de fermer la porte derrière moi je m'affalais sur mon lit en me délectant par avance du roman "les cendres d'Orion" que je venais de m'acheter deux jours plus tôt sur les recommandations d'une amie. Cette histoire m'inspirait un sentiment nostalgique tout autant qu'une certaine peur pronfondément enfouie dans ma mémoire la plus lointaine.

    Lorsque je refermai le livre il était déjà 19h passées! Fixant ma montre d'un air surpris, je me demandais comment le temps pouvait passer aussi vite lorsqu'on était absorbé dans une tâche passionnante... Quel mystère!!

    "Il n'y a de mystère que ce que l'on appréhende à l'extérieur de Soi" entendis-je au plus profond de moi. Ma voix intérieure se manifestait souvent au moment où je m'y attendais le moins.

    _ Hmm, pensai-je, à méditer!

    Me levant d'un bond, j'allumai la radio sur ma coiffeuse. C'était l'heure des infos. Habituellement, j'évitais d'écouter tout ce ramassis de mauvaises nouvelles pourtant, ces temps-ci, des évènements intrigants  se déroulaient sur notre sol français un peu partout... J'espérais qu'à nouveau ils en parleraient..

    _bingo!! Mettons un peu plus fort..

    "Dans la région du Limousin, et plus précisément en corrèze, le corps a été retrouvé au milieu d'un vaste champ où s'est formé un Crop Circle, comme dans les autres cas... La police pense qu'il s'agit d'un réseau national dont le motif de ces crimes n'est pas encore déterminé. Les victimes ne semblent être décédées que par une terreur sans nom, sans traces apparentes d'une quelconque violence... "

    _ Décidément c'est bien étrange, me dis-je à moi-même, s'il s'agit d'un réseau humain, pourquoi alors toutes les victimes ne meurent-elles pas mais rentrent chez elles hagardes, frappées d'amnésie, avec des marques étranges sur le corps sans explications rationnelles??? Et tous ces cas de disparitions dans les lieux où sont apparus un crop circle?? Est-ce un hasard?? En tout cas ce dernier cas est dangereusement proche de chez moi...

    Décidant de ne plus y penser, j'éteignis la radio et allai me promener, une légère fraîcher étant apparue. La nuit commençait à tomber, il était prés de 20h. J'aimais marcher sous les étoiles et j'aperçus justement l'astre Orion qui se couchait. J'avais toujours aimé cette constellation, avec Cassiopée. Je ne savais pourquoi exactemet; peut-être parce qu'elle était facilement reconnaissable!

    J'en profitai pour respirer à plein poumons. Que c'était agréable! Je m'arretai un instant, écartai un peu les jambes et entrepris de respirer en imaginant l'énergie de la terre monter dans mes jambes, par mes chakras et finir par celui du coeur. Puis je levai mes bras au ciel et laissai descendre l'énergie par mes doigts, et mes chakras supérieurs pour rejoindre l'énergie de la terre dans le chakra du coeur. aprés deux longues respirations je fis redescendre cette énergie vers la terre, m'ancrant ainsi un peu plus. Me sentant ressourcée, je repartis en direction de la maison dans laquelle devait être arrivé mon petit-ami: Loïc.

    Je vis en effet sa voiture garée dans l'allée. Je souris, regardai une dernière fois les étoiles et mis ma main sur la poignée de la porte d'entrée. C'est à ce moment précis qu'un vertige me prit, un de ceux où le monde autour de soi semblait s'effacer pour nous laisser dans un entredeux sans fin. Je me sentais un pied dans chaque monde... Puis lorsque je tombai enfin sur le sol, une voix claire et forte retentit à mes oreilles:

    " Je t'ai enfin retrouvée!! "

    Et le noir complet m'engloba tout entière, non sans avoir laissé sur moi une empreinte terrible. Car plus que les mots, ce fut l'intonation de la voix qui me tétanisa de peur: on me haïssait et je ne comprenais pas pourquoi....

     

    A SUIVRE....

     


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