• Mélodie

    Bonjour!!

    Je cherchais depuis quelques temps ce que je pourrai rédiger comme article car ça me manquait un peu ^^ .

    Donc ma mère a retrouvé un petit livre illustré que j'avais acheté dans un vide grenier en "coup de coeur" tout simplement parce que son titre portait mon prénom et que son contenu me touchait et me rappelait des scènes de mon enfance..

    Voici une petite histoire telle que j'aimerai simplement en écrire, pour les enfants...

    "Mélodie"

    "Mélodie est une petite fille qui est née en chantant. Elle n'a jamais parlé et son chant est aussi mélodieux que celui des oiseaux. Chaque matin à son réveil elle met des fleurs dans ses cheveux et marche doucement dans l'herbe fraîche.

    Elle regarde le soleil qui lui sourit: "Bonjour Mélodie, je suis encore venue te voir ce matin. Tu es si belle dans mes rayons!" Mélodie danse alors en frappant dans ses mains.

    Un matin, Mélodie prenait joyeusement son bain dans la cascade. Un grand oiseau bleu s'arrêta pour la regarder. Mélodie aperçut l'oiseau. Elle le trouva si beau qu'elle s'approcha doucement vers lui et noua ses bras autour de son cou. Il lui dit: " Je veux te faire un cadeau, Mélodie. Je te donne cette petite graine bleue comme ton coeur. Sème la ce soir, arrose la et tu auras bientôt un ami qui te ressemble."

    Puis l'oiseau s'envola...

    Au coucher du soleil, Mélodie planta la petite graine dans une terre dorée juste à côté de la cascade. Elle l'arrosa en chantant jusqu'à la venue de la nuit. Elle s'allongea dans l'herbe au bord d'un ruisseau, dit bonsoir à la lune qui montait déjà dans le ciel, puis s'endormit avec les fleurs du verger. Elle fit de beaux rêves, bleus comme le bleu de son coeur.

    Le lendemain matin, elle courut à la cascade et découvrit un petit arbre aux feuilles bleues en forme de coeur. Elle passa la journée entière à le regarder, à l'arroser et à lui chanter ses chansons les plus belles

    Mais, le lendemain matin, sa surprise fut encore plus grande... L'arbre avait grandi et ses branches étaient chargées de fleurs et de fruits bleus comme le bleu du coeur de Mélodie, et ses feuilles en forme de coeur chantaient dans le vent l'amour de Mélodie."

    FIN

    De France Maternati, 1976.


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  • L'Arc en ciel

    Bonjour!!

    Pour iris et  l'âme qui m'a choisie ^^

    Les arc en ciel sont fascinants et magnifiques! C'est egalement des auras arc en ciel autour de certains être que je vois (dans un monde de brume..)...J'en vois beaucoup ces derniers temps et donc voilà ce que j'ai pu trouver dessus :)

    L'arc-en-ciel ressemble à un pont géant ou à une porte et il est souvent nommé « le chemin du ciel ». Plusieurs personnes croient que l'arc-en-ciel est un rayon de lumière qui tombe sur la Terre lorsque saint Pierre ouvre les portes du ciel pour laisser entrer une autre âme. À Hawaii, en Polynésie, en Autriche, au Japon et pour quelques tribus amérindiennes, l'arc-en-ciel est le chemin que les âmes prennent dans leur route vers le ciel et on l'appelle le pont ou l'échelle pour aller plus haut ou dans d'autres mondes. Les Russes disent que l'arc-en-ciel est la porte du ciel. En Nouvelle-Zélande, les chefs morts voyageaient sur l'arc-en-ciel jusqu'à leur nouvelle maison. D'autres mythes racontent que l'arc est un ruisseau où les âmes s'abreuvent. Le Zoulou d'Afrique du Sud nomme l'arc-en-ciel « the Queen Arch » parce que c'est une des charpentes qui soutient la maison de la Reine du ciel. En Allemagne, le second arc-en-ciel plus pâle qui peut être observé parfois au-dessus du premier est perçu comme le travail de Satan qui tente de surpasser Dieu.

     En Polynésie, l'arc-en-ciel est le chemin pris par les dieux eux-mêmes. En Norvège, un géant du nom de Heimdal se tient sur un pont arc-en-ciel et fait la communication entre le ciel et la terre. Heimdal a l'ouïe tellement fine qu'il est capable d'entendre l'herbe pousser. Il garde Asgard, la maison des dieux norvégiens.

        Au Groenland, l'arc-en-ciel est l'ourlet des vêtements des dieux. Les Samoyèdes, le peuple mongol de Sibérie et les gens du peuple cherokee disent que c'est l'ourlet du manteau du dieu Soleil. Le fait que les Américains et les Mongols partagent le même mythe est peut-être une preuve de plus que l'Amérique et l'Asie étaient reliés autrefois. Cela expliquerait que les gens des deux côtés du Pacifique ont un héritage commun. Les anciens Welchs croyaient que c'était la chaise des déesses. En Croatie, c'était le siège de Dieu. La Bible compare l'arc-en-ciel à l'éclat du trône de Dieu. Au Mozambique, l'arc-en-ciel est vu comme une arme victorieuse de Dieu. En Afrique, l'arc-en-ciel encercle la Terre et il est un gardien du ciel.

        Dans les mythes allemands, l'arc-en-ciel est le bol utilisé par Dieu pour tenir ses pinceaux lorsqu'il colore les oiseaux. Le peuple Luyia du Kenya croit que Dieu a créé la pluie et que toute l'eau dans le monde vient de lui. Pour arrêter la pluie, lorsqu'elle n'est pas nécessaire, Dieu fait deux arcs-en-ciel, le plus étroit étant le mâle et le plus large étant la femelle. L'arc-en-ciel mâle ne peut pas arrêter la pluie par lui-même, mais lorsqu'il est suivi par la femelle, la pluie cesse. Certains peuples amérindiens croient que l'arc-en-ciel est fait des âmes des fleurs sauvages qui ont vécu dans la forêt et des muguets des prairies.

        Un mythe japonais raconte que le premier homme, Isanagi, et la première femme, Isanami, qui sont restés sur le pont flottant du ciel ont créé l'île d'Onogro.  Ils ont ensuite marché sur la Terre sur ce pont arc-en-ciel nommé Niji. Ils ont regardé les animaux et ils ont appris ainsi comment faire l'amour. Ils ont regardé les oiseaux et ils ont appris à manger avec des baguettes.

        À Kauai, la déesse de l'arc-en-ciel est Anuenue. Il y a une histoire concernant un enfant du nom de Ua, nom qui veut dire pluie, qui serait tombé du haut d'une falaise. Anuenue a utilisé son arc-en-ciel pour arrêter la chute de l'enfant et le sauver. L'enfant y est monté pour épouser Kulu-'i-ua, le fils du chef d'une tribu rivale. Leur mariage a apporté la paix sur l'île de Kauai.

        La tribu stoney croit que les géants habitaient le monde lorsqu'ils étaient très jeunes. Un jour, le chef de ces géants a atteint le ciel et il a saisi un arc-en-ciel géant afin de l'utilisé comme arc pour la chasse. Lorsqu'il l'a saisi, l'arc s'est coloré. Le géant est devenu tellement fâché qu'il a lancé l'arc contre une montagne. L'arc s'est brisé et ses pièces sont tombées dans le lac. Parfois au lever du soleil, les couleurs de l'arc-en-ciel détruit apparaissent dans l'eau du lac. Le pouvoir des esprits fait maintenant des arcs plus petits : ce sont ceux que nous pouvons voir aujourd'hui.

        Pour plusieurs bouddhistes, les sept couleurs de l'arc-en-ciel représentent les sept planètes et les sept régions de la Terre. Ils disent aussi que l'arc-en-ciel est la région la plus haute du sansara avant la fin du jour au nirvana ou au ciel. En Arabie, l'arc-en-ciel est une tapisserie posée par les mains du vent du sud. Il se nomme aussi « arc de nuages » ou « arc d'Allah ». En Islam, l'arc-en-ciel est constitué de quatre couleurs, le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Chaque couleur représente un des quatre éléments de la Terre (air, eau, terre et feu).

    Dans la mythologie grecque, ce chemin entre ciel et terre a été créé par la messagère Iris (dont on retrouve trace dans le terme espagnol « arco iris »).

    Les rubans portés par les chamans bouriates, symbolisant la montée de l'esprit du chaman vers le ciel sont appelés arc-en-ciel. De nombreux mythes associent aussi l'arc-en-ciel à un serpent mythique (ou groupe de serpents).

    Dans la symbolique occidentale, l'arc-en-ciel (par ce qu'annonciateur du beau temps après la pluie ?) est souvent associé à la joie et la gaieté ou au renouvellement.

    Un arc-en-ciel apparaît dans le ciel au moment de la naissance de Fou-hi, et chez les Chibcha (Colombie), il protège les femmes enceintes.  ^^

    Inde
        Dans les mythes de l'Inde, la déesse Indra ne transporte pas seulement des coups de tonnerre comme le dieu grec Zeus, elle peut aussi transporter un arc-en-ciel, connu comme l'arc ou l'arme d'Indra. Une partie des mythes de l'Inde dit que Dieu aurait submergé toutes les formes de vie dans un océan de lait. Airavata, un éléphant blanc sacré dont le nom veut dire arc-en-ciel, fut une des premières créatures à naître du lait.

    Chrétiens
        Dans la chrétienté, l'arc-en-ciel représente le pardon, la réconciliation entre Dieu et l'humanité. C'est le trône du Dernier Jugement. Dans l'ancien symbolisme chrétien, les principales couleurs de l'arc-en-ciel étaient le rouge, le bleu et le vert, pour le feu, l'eau et la terre. L'arc-en-ciel était parfois vu comme la Vierge Marie qui menait le ciel et la terre en harmonie.

        L'Ancien Testament dit que Dieu a montré à Noé un arc-en-ciel après que le déluge se fut arrêté; c'était un signe que Dieu n'infligerait plus jamais de déluge à la Terre.

    Mayas
        Le livre des Mayas, qu'on appelle le "Chilam Balam", parle de la destruction d'un des mondes mayas par une pluie ardente qui convrit ciel et terre de cendres. Ceux qui échappèrent au violent tremblement de terre et évitèrent les arbres qui tombaient et les roches géantes virent un arc-en-ciel apparaître comme un signe que la destruction allait finir et qu'un nouvel âge allait commencer. Les Mayas croyaient que la déesse des arcs-en-ciel était Ixchel, la femme du dieu Itzamna. Elle était aussi l'esprit associé à la lune, à la sexualité, à l'accouchement et à la médecine. Une histoire mexicaine similaire, de l'État de Michoacan, raconte que Mauina, la déesse de la fertilité, vit sous un arc-en-ciel dans le jardin de la pluie et de l'eau.

    Navajos
        Les Navajos croient que les dieux voyagent sur les arcs-en-ciel parce qu'ils se déplacent rapidement. Ils savent que si tu cours vers le bout de l'arc-en-ciel, celui-ci se déplace plus loin avant que tu sois là, peu importe la vitesse à laquelle toi, tu te déplaces. Ils ont aussi représenté l'arc-en-ciel comme étant le pont entre le monde des humains et celui des morts. Ils disent que l'arc-en-ciel transporte les héros entre le ciel et la terre. Les Navajos disent aussi que l'arc-en-ciel est la déesse qui apparaît durant le chant rituel pour guérir les malades.

    Indiens
        Il existe une histoire parmi les gens de Shasta qui dit que le Soleil utilise les couleurs de l'arc-en-ciel pour se peindre lui-même lorsqu'il vient sur la Terre comme un Shaman ou un Homme de médecine. Les Yukis de Californie croient que les arcs-en-ciel sont les vêtements multicolores du Grand Esprit, celui qui a créé toute existence.

    La légende de l’arc en ciel

    Un beau jour, toutes les couleurs du monde entier se mirent à se disputer. Chacune prétendait qu’elle était la plus belle, la plus importante, la plus utile, la préférée !

    Elles se vantaient, à haute-voix, chacune étant bien convaincue d’être la meilleure. Le bruit de leur querelle se fait de plus en plus grand. Soudain, un éclair d’une lumière aveuglante apparut dans le ciel, accompagné de roulement de tonnerre. La pluie commença à tomber à torrents sans discontinuer. Effrayées, toutes les couleurs se tapirent et se rapprochèrent pour chercher un abri les unes près des autres.

    La pluie prit la parole : "Stupides créatures qui vous battez entre vous, chacune essayant de dominer l’autre, ne savez-vous pas que c’est Dieu qui vous a faites toutes, chacune dans un but particulier, unique et différente ? Il aime chacune d’entre vous, il a besoin de vous toutes.

    Joignez vos mains et venez à moi. Il va vous étendre à travers le ciel en un magnifique arc-en-ciel, pour vous montrer qu’il vous aime toutes, que vous pouvez vivre ensemble en paix. Comme une promesse qu’il est avec vous, et comme un signe d’espérance pour demain..."

    Ainsi, chaque fois que Dieu envoie une pluie pour laver le monde, il place l’arc-en-ciel dans son ciel, et quand nous l’apercevons, nous devrions nous rappeler qu’il veut que nous sachions, nous aussi, nous apprécier les uns les autres et le louer de notre merveilleuse complémentarité...

    Légende indienne

     

    Mes premiers mots en angmais ont été une comptine qui m'est revenue en tête dernièrement:

    • Red an yellow, pink and green
    • Purple and orange and blue
    • I can see the rainbow, see the rainbow,
    • Be the rainbow too

     

    L'Arc en ciel

    source: http://galileo.cyberscol.qc.ca/intermet/mythe/mythe_arc_en_ciel.htm`                                                                                             http://fr.wikipedia.org/wiki/Arc-en-ciel
    http://www.latoilescoute.net/la-legende-de-l-arc-en-ciel


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    Bonjour,

    voici un conte du Zimbabwe que j'ai trouvé trés mignonne ^^

    " Comment les deux moitiés du serpent se retrouvèrent"

     

    Un chasseur avançait sur un chemin. Soudain il vit traverser un immense serpent; d'un coup de hache, il le trancha en deux. Une moitié se transforma en jeune fille et l'autre en jeune homme. Chacun s'en alla dans sa direction.

    Le chasseur, émerveillé suivit la jeune fille car elle était belle et il l'épousa. Ils vécurent heureux dans un village éloigné. Le temps passa, ils eurent des enfants puis des petits-enfants.

    L'autre moitié du serpent devenue jeune homme, vagabonda à travers le monde, ne trouvant nulle part son bonheur. Musicien errant, sa voix était si extraordinaire que partout où il passait, il trouvait bon accueil. Chaque fois il demandait des nouvelles de celle qui était devenue femme, mère et grand-mère. Mais jamais personne n'avait entendu parler d'elle.

    Soixantes années passèrent. Un soir, le musicien errant s'arrêta, fatigué, dans un village où il n'était jamais venu. Des hommes allumaient un feu la nuit et lui proposèrent l'hospitalité. Le musicien se mit à chanter pour les remercier. Non loin de là, cachée derrière  un arbre, une vieille femme écoutait attentivement les paroles de la chanson. C'était elle autrefois qui avait été l'autre moitié de serpent!

    Elle pleura puis se boucha les oreilles pour ne plus entendre et courut s'enfermer chez elle. Plus tard, elle envoya les hommes et les enfants qui étaient encore dehors se coucher. Le musicien jouait seul assis prés du feu. Lorsqu'il se remit à chanter, la vieille femme lui répondit en écho du centre de la place.

    Des villageois l'entendant, s'en étonnèrent:

    " La vieille, comment connais-tu cette chanson?"

    Elle ne répondit rien, s'approcha lentement du feu en chantant. dés qu'elle eut rejoint le musicien, leurs corps s'unirent pour n'en former qu'un à nouveau. Un énorme serpent qui, en ondulant, disparut dans la nuit.


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  • Le prince heureux (conte d'Oscar Wilde)

     

    Bonjour,

    Voici une histoire qui m'a beaucoup touchée quand j'étais petite, bon j'avoue ça me faisait pleurer. C'est triste mais m'a montrer toute la bonté qui vient du coeur.... Et qui est finalement récompensée. La voici:

    Le Prince Heureux

    Au sommet d'une haute colonne, dominant la ville, se dressait la statue du Prince Heureux.
    Tout entier recouvert de minces feuilles d'or fin, il avait deux brillants saphirs en guise d'yeux, et à la poignée de son épée brillait un gros rubis rouge.
    L'admiration qu'on lui portait était générale.
    « Il est beau comme un coq de girouette », fit remarquer l'un des échevins, qui souhaitait se faire une réputation d'amateur d'art, « quoique de moindre utilité », ajouta-t-il, car il craignait, bien à tort, qu'on l'accusât de manquer d'esprit positif. « Pourquoi ne peux-tu faire comme le Prince Heureux? demanda une maman à son petit garçon qui pleurait pour voir la lune. Jamais il ne songerait à pleurer pour obtenir quoi que ce soit. » «Je suis content qu'existe au monde un être vraiment heureux », bredouilla un déçu en contemplant la merveilleuse statue.

    « Il a tout l'air d'un ange, dirent les enfants de l'Assistance comme ils sortaient de la cathédrale, vêtus d'éclatants manteaux écarlates et de tabliers blancs tout propres.
    - Comment le savez-vous? dit le maître de mathématiques, vous n'en avez jamais vu.
    - Ah, mais si! dans nos rêves», répondirent les enfants. Le maître de mathématiques fronça le sourcil et prit un air sévère, car il n'approuvait pas que les enfants rêvassent.
      

    Un soir, il advint qu'un petit martinet vola par-dessus la ville. Ses amis étaient partis pour l'Égypte six semaines plus tôt, mais il s'était attardé par amour pour une très belle plante de la famille des Roseaux. Il l'avait rencontrée au printemps, alors qu'il descendait la rivière à la poursuite d'un gros papillon jaune, et avait été si séduit par la sveltesse de sa taille qu'il s'était arrêté pour lui parler.
    «Vous aimerai-je », avait dit le Martinet qui aimait à jouer franc jeu, et la Plante s'était inclinée très bas. Alors il s'était mis à voleter tout autour d'elle, effleurant de ses ailes l'eau qu'il couvrait de ridules argentées. C'est ainsi qu'il lui fit sa cour, et celle-ci dura tout l'été.
    « Que voilà un attachement ridicule! gazouillaient les autres martinets; elle n'a pas le sou, puis sa famille est trop nombreuse»; et, en vérité, la rivière regorgeait de Roseaux. L'automne venu, tous les martinets s'en étaient allés.
    Après leur départ, se sentant seul, il avait commencé à se lasser de sa dame. «Elle n'a pas de conversation, et je crains que ce ne soit une coquette car elle ne cesse de minauder avec le vent. » De fait, chaque fois que le vent soufflait, la Plante se répandait en révérences des plus gracieuses. «Sans doute est-elle fort attachée à son intérieur, poursuivit-il, mais comme j'aime à voyager, ma femme se devra d'aimer les voyages. » «M'accompagnerez-vous?» lui demanda-t-il enfin, mais elle fit non de la tête : elle était trop attachée à sa demeure.
    - Vous vous êtes jouée de moi, s'écria-t-il.
    Je pars pour les Pyramides. À vous revoir!» et il s'envola.
    Tout le jour il vola, et le soir il parvint à la ville.
    «Où m'installer? dit-il. J'espère que la municipalité aura fait des préparatifs. » C'est alors qu'il aperçut la statue, tout en haut de la colonne. «Je vais m'installer là-haut, s'écria-t-il. La situation est excellente, et l'air frais ne manque pas.»

    Il alla donc se percher entre les pieds du Prince Heureux.
    «J'ai une chambre en or», murmura-t-il en regardant tout alentour. Il se préparait à s' endormir quand, à l'instant précis où il allait abriter la tête sous son aile, une grosse goutte d'eau lui tomba dessus. «Comme c'est bizarre! s'écria t-il. Pas un nuage au ciel, les étoiles brillent de tout leur éclat, et voilà qu'il pleut. Décidément, il fait bien mauvais dans le nord de l'Europe.
    Mlle Roseau aimait la pluie, mais par pur égoïsme. » Une deuxième goutte tomba.
    «À quoi sert donc une statue si elle ne protège pas de la pluie? Je m'en vais chercher quelque bonne cheminée », et il résolut de prendre son envol.
    Mais avant qu'il ait déployé ses ailes, une troisième goutte tomba. Il leva les yeux et découvrit... Ah! Que découvrit-il donc?
     

     

    Les yeux du Prince Heureux étaient emplis de larmes, et des larmes coulaient le long de ses joues d'or. Sous la lumière de la lune, son visage était si beau que le petit martinet se sentit envahi de pitié.
    «Qui êtes-vous? demanda-t-il.
     - Je suis le Prince Heureux.
    - Alors pourquoi pleurez-vous? demanda le Martinet. Vous m'avez complètement trempé.
    - Lorsque j'étais en vie et que je possédais un cœur d'homme, répondit la statue, j'ignorais ce que c'était que les larmes car je vivais au palais de Sans-Souci, où le chagrin n'a pas le droit de pénétrer. Pendant le jour je jouais dans le jardin avec mes compagnons, le soir je menais le bal dans le Grand Salon. Le jardin était ceint d'un mur fort imposant, mais jamais je ne me souciai de demander ce qui se trouvait derrière. Tout était si beau autour de moi! Mes courtisans m'appelaient le Prince Heureux, et si le bonheur n'est rien d'autre que le plaisir, oui, j'étais heureux. Ainsi je vécus, ainsi je mourus. Et maintenant que je suis mort, on m'a installé ici, tellement haut que je peux voir toute la laideur et toute la misère de ma ville. Mon cœur a beau être fait de plomb, comment ne pleurerais-je?»
    « Quoi! il n'est pas en or massif?» se dit le Martinet à part lui. Sa politesse l'empêchait d'exprimer à haute voix des remarques personnelles.

    «Là-bas, poursuivit la statue d'une voix basse et musicale, là-bas dans une petite rue, il est une pauvre maison. Une des fenêtres est ouverte, et à travers elle je distingue une femme, assise à une table. Son visage est mince et las, et ses mains sont rugueuses et rouges, toutes piquetées par l'aiguille, car elle est couturière. Elle brode des passiflores sur une robe de satin que la plus jolie des demoiselles d'honneur de la Reine portera lors du prochain bal de la Cour. Sur un lit, dans un coin de la pièce, gît son petit garçon qui est malade. Il a la fièvre et demande des oranges. Comme sa mère n'a rien à lui donner que de l'eau de rivière, il pleure.
    Martinet, martinet, petit martinet, ne veux-tu pas lui porter le rubis de la poignée de mon épée? Mes pieds sont attachés à ce piédestal, et je ne peux bouger.
    - On m'attend en Égypte, dit le Martinet. Mes amis volent en tous sens au-dessus du Nil, et parlent aux grandes fleurs de lotus. Bientôt ils s'en iront dormir dans le tombeau du Grand Roi. Le Roi est là, en personne, dans son cercueil bariolé. On l'a emmailloté de lin jaune et embaumé avec des épices. Autour de son cou, il y a une chaîne de jade vert pâle. Ses mains semblent des feuilles fanées.
    - Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince, ne veux-tu pas rester une seule nuit auprès de moi, et me servir de messager? Le garçon a tellement soif, et sa mère est si triste.
    - Je ne crois pas avoir de penchant pour les garçons, répondit le Martinet. L'été dernier, lorsque j'étais installé sur la rivière, deux garçons mal élevés - les fils du meunier - ne cessaient de me jeter des pierres. Jamais ils ne m'ont touché, bien sûr; nous autres martinets sommes d'habiles voltigeurs, et je viens d'une famille célèbre pour son agilité; ce n'en était pas moins une marque d'irrespect.» Mais le Prince Heureux avait l'air si triste que le petit martinet se sentit affligé. « Il fait bien froid ici, répondit-il, mais je resterai auprès de vous une seule nuit, et je vous servirai de messager.
    - Merci, petit martinet », dit le Prince.
     

     

    Et le Martinet picota l'épée du Prince pour en dégager le gros rubis qu'il prit dans son bec avant de s'envoler par-dessus les toits de la ville.
    Il passa devant la tour de la cathédrale, où étaient sculptés les anges de marbre blanc. Il passa devant le palais et entendit la rumeur de la danse.
    Une belle jeune fille sortit sur le balcon avec son amoureux. «Comme les étoiles sont merveilleuses, lui disait-il, et comme est merveilleux le pouvoir de l'amour!
    - J'espère que ma robe sera prête à temps pour le bal de la Cour, répondit-elle, j'ai commandé d'y faire broder des passiflores, mais les couturières sont tellement paresseuses...»
    Il passa au-dessus de la rivière, et il vit les lanternes accrochées aux mâts des navires. Il passa au-dessus du Ghetto, et il vit les vieux juifs qui marchandaient entre eux et pesaient de l'argent dans des balances de cuivre. Pour finir, il parvint à la pauvre maison et regarda à l'intérieur. Le garçon se retournait fiévreusement sur son lit; la mère s'était endormie tant elle était fatiguée. Il sauta dans la pièce et déposa le gros rubis sur la table, près du dé à coudre de la femme. Puis il voleta délicatement tout autour du lit, éventant de ses ailes le front du garçon. « Quelle fraîcheur !
    dit le garçon, je dois aller mieux»; et il s'abîma dans un délicieux sommeil.

     

    Lors, le Martinet s'en retourna auprès du Prince Heureux auquel il raconta ce qu'il avait fait. «C'est bizarre, remarqua-t-il, mais je me sens tout réchauffé alors qu'il fait si froid.
    - C'est parce que tu as fait une bonne action », dit le Prince. Et le Martinet se mit à réfléchir, puis s'endormit. La réflexion lui donnait toujours sommeil.
     

     

      Lorsque le jour se leva, il vola jusqu'à la rivière et prit un bain.« Quel phénomène remarquable! dit le professeur d'ornithologie qui traversait le pont. Un martinet en hiver!» Et il écrivit une longue lettre à ce sujet dans le journal local. Chacun la cita tant elle était remplie de mots que nul ne comprenait.
    «Ce soir, je pars pour l'Égypte, dit le Martinet qui se sentit tout ragaillardi à cette idée. Il visita tous les monuments publics, et demeura un long moment au sommet de la flèche de l'église. Partout où il se rendait, les moineaux piaillaient et se disaient l'un à l'autre: «Quel étranger de mine distinguée!» Aussi s'amusait-il beaucoup.
    Lorsque la lune se leva, il vola une nouvelle fois vers le Prince Heureux.
    «Avez-vous quelque commission à porter en Égypte ? lança-t-il. Je pars à l'instant.

    - Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince, ne veux-tu pas rester avec moi une nuit de plus?
    - On m'attend en Égypte, répondit le martinet. Demain mes amis voleront jusqu'à la Deuxième Cataracte. L'hippopotame s'y accroupit parmi les roseaux, et sur une vaste demeure de granit est assis le dieu Memnon. Toute la nuit il regarde les étoiles, et quand brille celle du matin il pousse un cri de joie, puis se tait. À midi les lions jaunes descendent au bord de l'eau pour boire. Leurs yeux sont comme des béryls verts, et ils rugissent plus fort encore que la cataracte.
    «Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince. Là-bas, à l'autre bout de la ville, je vois un jeune homme dans une mansarde. Il se penche sur un bureau couvert de papiers. Dans un gobelet, près de lui, il y a un bouquet de violettes fanées. Ses cheveux sont bruns et crépus, ses lèvres rouges comme la grenade, et il a de grands yeux rêveurs. Il essaie de finir une pièce pour le directeur du Théâtre, mais il a trop froid pour continuer à écrire. Il n'y a pas de feu dans l'âtre, et la faim l'a fait s'évanouir.
    - J'attendrai auprès de vous une seule autre nuit, dit le Martinet qui avait vraiment bon cœur. Lui porterai-je un autre rubis?
    - Hélas! Je n'ai plus de rubis à présent, dit le Prince. Mes yeux sont tout ce qui me reste.
    Ils sont faits de rares saphirs qu'on a rapportés de l'Inde il y a mille ans. Arraches-en un et apporte le-lui. Il le vendra au bijoutier, il achètera du bois et il finira sa pièce.
    - Cher Prince, dit le Martinet, je ne peux pas faire cela, et il se mit à pleurer.
    - Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince, fais ce que je t'ordonne. » 
     

     

    Et le Martinet, ayant arraché l'œil du Prince, s'envola vers la mansarde de l'étudiant. Il était bien facile d'y entrer à cause d'un trou dans le toit. Le Martinet s'y engouffra et pénétra dans la pièce. Le jeune homme avait enfoui sa tête entre ses mains, aussi n'entendit-il pas le battement des ailes de l'oiseau. Mais quand il leva les yeux, il découvrit le beau saphir posé sur les violettes fanées.
    - On commence à m'apprécier! s'écria-t-il. Cela sera venu de quelque fervent admirateur. Je peux finir ma pièce maintenant. »
      

    Le jour suivant, le Martinet descendit jusqu'au port. Perché sur le mât d'un grand vaisseau, il contempla les matelots qui, à l'aide de cordes, hissaient de vastes coffres hors de la cale.
    «Ho-Hisse!» criaient-ils chaque fois qu'un coffre s'élevait. «Je m'en vais en Égypte!» s'écriait le Martinet, nuis personne ne lui prêtait attention. Quand la lune se leva, il s'en revint auprès du Prince Heureux.
    «Je suis venu vous faire mes adieux, lança-t-il.
    - Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince, ne resteras-tu pas une nuit de plus auprès de moi?
    - C'est l'hiver, répondit le Martinet, et bientôt la neige glaciale sera là. En Égypte le soleil est chaud sur les verts palmiers. Les crocodiles sont allongés dans la boue et regardent paresseusement autour d'eux. Mes compagnons bâtissent un nid dans le temple de Baalbec, et les colombes roses et blanches les regardent en roucoulant entre elles. Cher Prince, il faut que je vous quitte mais jamais je ne vous oublierai. Le printemps prochain je vous rapporterai deux bijoux magnifiques pour remplacer ceux que vous avez donnés. Le rubis sera plus rouge qu'une rose rouge, et le saphir aussi bleu que la mer immense.
    - En bas, sur la place, se tient une petite marchande d'allumettes, dit le Prince Heureux.
    Elle a laissé ses allumettes tomber dans le caniveau, et elles ont toutes été gâtées. Son père la battra si elle ne rapporte pas d'argent à la maison, et elle pleure. Elle n'a ni chaussures ni bas, et sa petite tête est nue. Arrache-moi mon autre œil, donne-le-lui et son père ne la battra pas.
    - Je resterai une nuit de plus auprès de vous, dit le Martinet, mais je ne peux pas vous arracher votre œil. Vous seriez complètement aveugle.
    - Martinet, martinet, petit martinet, dit le Prince, fais ce que je t'ordonne.»
     

     

    Ayant arraché l'autre œil du Prince, le Martinet s'élança. Il passa comme une flèche près de la marchande d'allumettes et lui glissa le joyau dans la paume de la main.
    « Oh, le joli morceau de verre!» s'écria la petite fille qui rentra chez elle en riant. Alors le Martinet retourna auprès du Prince.
    « Maintenant que vous voilà aveugle je resterai toujours auprès de vous.
    - Non, petit martinet, dit le pauvre Prince, il faut que tu partes pour l'Égypte.
    - Je resterai toujours auprès de vous », dit le Martinet qui s'endormit auprès du Prince.
      Pendant toute la journée du lendemain, il lui conta ce qu'il avait vu en étranges contrées. Il lui parla des longues rangées d'ibis rouges, debout au bord du Nil, qui happent dans leurs becs des cyprins dorés; du Sphinx, qui est aussi vieux que le monde lui-même - il vit dans le désert et connaît toute chose; des marchands qui marchent à pas lents au côté de leurs chameaux et tiennent à la main des chapelets d'ambre; du roi des montagnes de la Lune, qui est noir comme l'ébène et adore un vaste cristal; du grand Serpent vert qui dort dans un palmier et se fait nourrir de gâteaux au miel par vingt prêtres; et aussi des Pygmées qui, montés sur de larges feuilles plates, voguent à travers un grand lac et mènent une guerre perpétuelle contre les papillons.
      « Cher petit martinet, dit le Prince, tu me parles de merveilles, mais rien n'est plus merveilleux que la souffrance des hommes et des femmes. La Misère excède tout Mystère. Vole au-dessus de ma ville, petit martinet. Raconte moi ce que tu vois là-bas. »

     

    Et le Martinet survola la grande ville. Il vit les riches s'égayant dans leurs splendides demeures, tandis que les mendiants restaient assis devant les grilles. Il vola par de sombres ruelles et vit les faces blêmes des enfants affamés qui fixaient distraitement les rues noires. Sous l'arche d'un pont, deux petits garçons, pour se réchauffer, se serraient dans les bras l'un de l'autre. « Comme nous avons faim!» dirent-ils. « Interdit de dormir ici», cria le veilleur, et ils s'en allèrent sous la pluie.
    Alors le Martinet s'en revint conter au Prince ce qu'il avait vu.
      «Je suis couvert d'or fin, dit le Prince, il faut que tu l'enlèves feuille à feuille et que tu en fasses don à mes pauvres; les vivants s'imaginent toujours que l'or peut les rendre heureux.» Une à une, le Martinet détacha les feuilles d'or fin jusqu'à ce que le Prince Heureux eût pris un aspect tout terne et gris. Une à une, il portait aux pauvres les feuilles d'or, et les visages des enfants en devenaient plus roses. Ils se mettaient à rire et à jouer en pleine rue. «Nous avons du pain maintenant!» s'écriaient-ils.
      

     

    Puis vint la neige, et le gel après la neige. Les rues semblaient faites d'argent tant elles luisaient, étincelaient; tels des poignards de cristal, de longs glaçons pendaient aux avant-toits des maisons, tout le monde se promenait en fourrure, et les petits garçons, coiffés de casquettes cramoisies, patinaient sur la glace.
    Le pauvre petit martinet avait de plus en plus froid, mais il ne voulait pas quitter le prince. Il l'aimait trop tendrement. Lorsque le boulanger regardait ailleurs, il becquetait des miettes à la porte de la boulangerie et tentait de se réchauffer en battant des ailes.
    Mais, au bout du compte, il sut qu'il allait mourir. Il eut tout juste la force de voler une fois de plus jusqu'à l'épaule du Prince.
    « Au revoir, cher Prince! murmura-t-il. Me laisserez-vous baiser votre main?

    - Petit martinet, je suis heureux que tu partes enfin pour l'Égypte, dit le Prince. Tu es resté ici trop longtemps. Mais tu dois me baiser les lèvres car je t'aime.
    - Ce n'est pas en Égypte que je vais, répondit le Martinet. Je vais à la maison de la Mort.
    La Mort n'est-elle pas la sœur du Sommeil?»
    Et il baisa les lèvres du Prince Heureux avant de tomber mort à ses pieds.
     

     À cet instant, un étrange craquement se fit entendre à l'intérieur de la statue, comme si quelque chose s'y était brisé. Oui, le cœur de plomb venait de se fendre en deux morceaux.
    Sans doute était-ce la faute d'un gel terriblement dur.
    Tôt le lendemain matin, le maire, accompagné des échevins, traversa la place en contrebas.
    Lorsqu'ils passèrent devant la colonne, il leva les yeux vers la statue :
    «Mon Dieu! Le Prince semble en bien piteux état! dit-il.
    - Piteux état en vérité!» s'exclamèrent les échevins qui étaient toujours d'accord avec le maire, et ils montèrent l'examiner.
    «Le rubis est tombé de son épée, ses yeux ont disparu, il n'est plus doré, dit le maire. Vrai, il ne vaut guère mieux qu'un mendiant!
    - Guère mieux qu'un mendiant, reprirent les échevins.
    - Et voilà-t-il pas un oiseau mort à ses pieds! continua le maire. Décidément, il nous faut proclamer que les oiseaux n'ont pas le droit de mourir ici. » Le secrétaire de mairie prit bonne note de la suggestion.
     

     

    On abattit donc la statue du Prince Heureux.
      « N'ayant plus de beauté, le prince n'est plus utile », dit le professeur d'art à l'université.
    Alors on fondit la statue dans une fournaise, et le maire réunit un conseil de la guilde pour décider de ce qu'on ferait du métal.
    «Bien entendu, il nous faut une autre statue : la mienne, déclara-t-il.
    - La mienne », répétèrent tous les échevins, et ils se querellèrent. La dernière fois que j'entendis parler d'eux, ils se querellaient encore.
      «Comme c'est bizarre! dit le contremaître de la fonderie. Ce cœur de plomb brisé se refuse à fondre dans la fournaise. Il nous faut le jeter, » On le jeta donc sur un tas d'ordures où gisait le Martinet mort.
      

    «Apportez-moi les deux objets les plus précieux de la ville», demanda Dieu à l'un de ses anges; et l'ange lui apporta le cœur de plomb et l'oiseau mort.
    «Tu as justement choisi, dit Dieu, car dans mon jardin de paradis ce petit oiseau chantera à jamais, et dans ma ville d'or le Prince Heureux chantera mes louanges. »"
      Désolée pour la longueur... 

     

    Le prince heureux (conte d'Oscar Wilde)

     

     


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